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Notre démarche


Ce travail a été initié par Laurent Burlet, journaliste à Rue89Lyon, qui depuis 2005 suit la problématique de la prostitution pour la presse locale. La relation qu’il a pu tisser avec certaines prostituées depuis sept ans lui a donné envie, au-delà de l’actualité, de leur donner la parole dans un webdocumentaire. Immédiatement une contrainte s’est imposée : l'immense majorité des prostituées refusent d’être filmées. Elles sont moins rétives quant à une approche photographique et sonore où elles ont le sentiment de mieux contrôler leur image. La rencontre s’est faite ainsi avec Jean-Louis Rioual, documentariste radio, et Natacha Boutkevitch, photographe auteure. Nous avons choisi de suivre trois femmes, Karen, Rihanna et Tina, comme les pseudos qu'elles se sont donnés.  

Nous voulons montrer comment ces femmes ont décidé d’exercer le « plus vieux métier du monde » et comment aujourd’hui, bien que contraintes à se cacher ou s’exiler sur les routes de campagne, elles entendent le pratiquer.

Si elles se montrent réticentes à témoigner, par peur qu’un membre de leur entourage ne les reconnaisse, elles veulent que le regard posé sur elles change. «Oui», la prostitution est un travail, affirment-elles. Fort logiquement, elles sont hostiles au projet de loi sur la pénalisation des clients.

L'internaute navigue entre les différents thèmes traitant de leur espace de travail, de leur regard sur leur corps et de comment elles sont prostituées pour la première fois. Ce sont les femmes et elles-seules qui parlent. Elles nous racontent aussi leurs rapports aux autres prostituées, au client et à la police. L'ensemble forme le quotidien des "filles de Gerland."